Pénurie de main-d'œuvre en vue malgré une baisse des mises en chantier
Prévisions d'ici 2020
D'ici 2018, il y aura une baisse relative des mises en chantiers, tous secteurs confondus, mais malgré cela, il n'y aura pas de surplus de main-d'œuvre, notamment pour les électriciens. C'est ce que l'on peut lire dans le Rapport préliminaire sur les tendances en matière d'investissement publié par ConstruForce Canada en septembre 2013 et couvrant les années 2013 à 2018 au Québec.
Dans ce rapport, on prévoit d'importantes répercussions sur les marchés du travail au cours des cinq prochaines années. Mais de façon générale, l'investissement dans le secteur de la construction au Québec demeurera stable au début de cette période et augmentera après 2015.
Les échéanciers des grands projets miniers, manufacturiers et de services publics stimuleront la demande pour les travailleurs des métiers et professions œuvrant dans la construction d'ouvrages de génie civil et d'immeubles industriels. Tandis que la demande de travailleurs du secteur de la construction d'ouvrages de génie civil devrait baisser à court terme avant de reprendre plus tard durant la période de prévision, la demande de travailleurs œuvrant dans la construction d'immeubles industriels devrait continuer de croître régulièrement, et celle de travailleurs participant à la construction d'immeubles commerciaux et institutionnels devrait demeurer stable pendant cette période. Dans le secteur de la construction résidentielle, la légère fluctuation de l'investissement dans les nouvelles habitations sera compensée par la stabilité de l'investissement dans la rénovation, qui assurera l'équilibre du marché pour les travailleurs visés.
C'est aussi ce que prévoit le Conseil sectoriel de la construction (CSC) dans son rapport sur l'emploi intitulé Construire l'avenir : un ralentissement de l'activité de construction à court terme, puis une croissance modérée de l'emploi pendant la période de prévision 2013-2021.
Selon le CSC, les pertes d'emploi subies dans le secteur résidentiel seront moins importantes pour les métiers et professions donnant accès à du travail de rénovation (p. ex., les peintres, les couvreurs, les électriciens et les plombiers) par rapport aux métiers et professions qui participent davantage à la construction de nouvelles habitations (p. ex., les directeurs et estimateurs en construction résidentielle et les carreleurs).
Tendances démographiques
Si l'on se fie à la tendance démographique pancanadienne, en combinaison avec la stabilité de l'emploi dans le secteur, on en arrivera même à un manque de main-d'œuvre pour les projets faisant appel aux électriciens. En effet, le nombre de nouveaux venus sera limité en raison du profil d'âge des travailleurs locaux et devrait être plus faible que le nombre de départs à la retraite. De cette façon, on estime que la main-d'œuvre en construction diminuera de 7 900 travailleurs pendant la période de prévision 2013-2021.
Aussi, la concurrence pour des travailleurs de la construction risque de toucher l'ensemble du Canada. Plus précisément, selon les prévisions, un nombre grandissant de centres de construction liée au secteur primaire sera à la recherche de travailleurs qualifiés et spécialisés pour des projets miniers, de services publics d'électricité et de nature connexe dans des régions éloignées. Il semble que des projets importants à Terre-Neuve-et-Labrador, dans le Nord de l'Ontario, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique entraîneront des occasions d'embauche pendant la plupart des années entre 2013 et 2021. Cela exercera une forte pression sur la capacité du Canada à fournir la main-d'œuvre.
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